Toute source sonore non utilisée pendant le spectacle doit être "mutée", c'est à dire que sa touche "mute" doit être enfoncée. par contre il est très désagréable pour un artiste de commencer à jouer ou de chanter sans avoir son micro ouvert. Soyez donc très attentif à "de-muter" les micros des artistes "on stage" ("en scène").
Si vous devez vous-même être sur scéne, prenez l'habitude de tapotter le micro ou de faire un petit bruit de lèvres pour tester l'ouverture du micro et réclamer son overture le cas échéant.
Pendant un spectacle, il faut toucher le moins possible aux réglages de la console de mixage, et toujours très prudemment.
Cependant les différences de températures, le fait que les spectateurs soient assis ou debout pour danser, la densité des conversations peut amener le technicien à monter le son pour couvrir le bruit ou à le baisser, au contraire, pour laisser discuter les convives d'un repas.
Si les balances ont été bien faites, il ne devrait jamais être nécessaire de modifier les réglages individuels. Cependant les artistes sont, comme tous les sportifs, ils s'échauffent et fatiguent, il est donc fréquent que les balances soient incorrecte, qu'il faille baisser (un peu) le niveau d'un micro quand l'artiste devient plus sûr de lui, et le monter quand il fatigue.
Il est de beaucoup préférable que l'artiste ne se rende pas compte de ce que vous faites :-). Soyez doux avec les faders.
Il peut arriver aussi que l'on se rende compte en cours de spectacle que l'on a oublié ou mal fait un réglage. Il faut alors corriger très discrètement.
N'oubliez pas de déclencher l'enregistreur. Si vous avez un enregistreur longue durée (minidisk lp4), vous pouvez le mettre en route dès le début du spectacle et l'oublier par la suite.
Cependant si vous pouvez brièvement écouter l'enregistreur, cela vous permettra de remarquer une erreur de branchement.
En salle de spectacle, les écouteurs de contrôle sont à peu près inefficaces, le bruit ambiant étant trop fort. Cependant de très bons écouteurs vous isolent réellement de l'ambiance.
Vous pouvez en général router vers les écouteurs tout ou partie du son de votre console. C'est la platine "source" des Behringer.
Vous pouvez envoyer vers les écouteurs (jack "phones") soit une des voies du mixer soit le retour du magnétophone (juste un contrôle de l'électronique, sauf si vous avez un magnétophone à bandes à trois têtes, si ça existe encore).
Vous pouvez utiliser les boutons "solo" pour écouter une seule voie. En fait, dans ce cas, vous écoutez toutes les voies mises en"solo", et uniquement elles. Il est préférable de désactiver les solos après usage.
Monsieur larsen est un invité rarement apprécié mais pourtant souvent présent.
L'effet larsen se produit quand un micro se trouve trop près de son haut-parleur. Le micro capte le son qui est amplifié, retourne dans le haut-parleur et il en résulte un hurlement strident.
Dans le cas d'un gros coup de larsen, il n'y a rien d'autre à faire que de couper le fader de canal, à condition de comprendre vite duquel il s'agit. Un mute général est mieux que rien. Muter puis démuter peut suffire car le micro fautif a pu être déplacé pendant ce temps.
Un gros larsen suivi d'un silence a peu de chance de passer inapperçu, mais c'est mieux qu'une salle qui fuit sous la charge :-).
Cependant c'est quand même rare en concert.
Par contre il arrive souvent que l'on entende comme un sifflement qui se superpose au son général du spectacle. Un bon ingénieur du son l'entends avant les autres :-). Il faut alors répérer le plus vite possible celui ou celle qui laisse son micro trainer devant les hauts parleurs (attention aux "sans fil"). Si le sifflement est faible il peut suffire de couper les aigus, dans le cas contraire il faut baisser le canal, au risque de voir le chanteur s'époumonner pour compenser :-(.
Pour limiter ce genre de risque, il faut faire attention pendant les répétitions et apprendre aux artistes à se placer correctement. Un micro de chant directionnel ne craint pas les hauts-parleurs situés à 45-60° de part et d'autre en arrière.